Quand on est petite, on pense souvent que la vie est toute belle et toute rose, comme dans la plupart des contes que nos parents nous lisent le soir, avant que l'on ne s'endorme ou tout simplement, dans les films qu'on regarde. Sans doute qu'elle l'est pour certaines personnes, sans vraiment être parfaite puisque rien sur cette Terre ne l'est mais pour d'autre, la vie est faite de surprises, d'inattendus, parfois bons ou mauvais mais au fond, c'est mieux qu'une vie parfaite non ? Parce qu'on ne sait pas de quoi est fait demain et que la vie a un goût meilleur ainsi. Cassidy l'a toujours su … C'est là que commence notre histoire …


Dix ans, on l'a qu'une fois, on l'a pendant un an. Cassidy se souvient parfaitement de ses 10 ans, de ce déménagement qui semblait être la fin du monde à son âge. Elle ne verrait plus ses copines, changerait de maîtresse, de maison et de repères. Ça peut sembler totalement innocent de se dire que notre vie est finie à partir de ce moment là, mais dans la tête d'une gamine de 10 ans, les choses graves sont indolores, innocentes comme l'enfant et c'est mieux ainsi.
Mais ce que la petite Cassidy ne savait pas, c'était que le nouveau départ commencerait ici, que sa nouvelle amitié commencerait ici pour ne jamais finir.

La petite fille était assise sur le perron de sa nouvelle maison, le regard perdu sur la poupée qu'elle tenait dans ses mains. Charlie, voilà le nom de la poupée, petite figurine blonde en laine, faite pas sa grand-mère chérie. Ses parents faisaient sans cesse les allers/retours entre la camionnette et la maison, cette vieille cabane que Cassie n'aimait déjà pas ! Le Texas était totalement différent du Kentucky. Pour commencer, il n'y avait plus de ranch, elle qui adorait les chevaux, ce déménagement sonnait plus comme un enterrement que comme un nouveau départ. Pourquoi est-ce que les enfants de 10 ans ne sont jamais écoutés par leurs parents ? C'est ce que se demandait la petite brunette. Les yeux toujours rivés vers son jouet, elle se mit à souffler, détestant au plus haut point ses géniteurs. Comment ils avaient pu lui faire ça ?! Elle n'avait pas été sage ? Bien sur que si et en plus, elle rapportait de bonnes notes. C'était décidé, puisque quand elle était sage et disciplinée, elle n'avait pas ce qu'elle voulait, elle serait tout le contraire et peut-être que ses parents voudront bien retourner au ranch. Bon, c'était peut-être un peu prématuré de se dire ça, mais c'était toujours mieux que de se lamenter sur son sort en décidant de ne rien faire. Cassidy se leva d'un bon, décidée de faire quelques bêtises pendant que ses parents étaient occupés. Elle avança rapidement vers l'arrière de la maison, tenant Charlie dans sa main droite par la tête. Une fois dans le jardinet, la petite fille regarda autour d'elle. Bon et maintenant, on fait quoi comme bêtises ? Difficile de choisir quand on n'est pas vraiment habitué à faire ce genre de choses. Elle avança alors jusqu'à la balancelle et monta, non sans difficulté, sur l'une des balançoires tout en jetant sur dans le sable la dite poupée. Ça l'a gêné ! Cassie commença alors à se balancer, faisant volter ses jambes afin d'atteindre une hauteur convenable. Elle avait presque l'impression de toucher le ciel, si bien qu'elle décida d'aller encore plus haut, faisant davantage volter ses petites jambes.

« Tu devrais pas aller trop haut ! » s'écria soudainement, un petit garçon apparu de nulle part. Cassie poussa un léger cri de frayeur et tourna la tête vers le petit garçon, se trouvant près de la balancelle. C'était qui lui ?! Et qu'est ce qu'il faisait chez elle ?! La jeune fille, toujours en train de se balancer, ne s'était pas arrêtée pour autant, ignorant même les dires du blondinet. « T'es pas chez toi là. Je vais dire à ma maman que t'es venu ici. » Le petit garçon se mit alors à rigoler et approcha un peu plus de la balançoire, Cassidy le regardant faire avec intérêt. « Si tu viens, je vais te faire mal et après tu vas pleurer ! » Bon, il avait l'air tout de même plus grand qu'elle, voir vraiment. Enfin, il devait avoir dans les 13 ans, pas plus. D'où il sortait d'abord ? Il était apparu, comme ça, d'un seul coup sans signaler sa présence une seule fois. Il habitait aussi ici ? Non ! C'était la maison de Cassidy, même si elle ne l'aimait pas. Le blondinet s'arrêta tout près de la balançoire et croisa les bras, regardant les allers et venus de la petite fille. « Tu vas tomber et après, c'est toi qui vas pleurer. » Cassidy lui tira la langue, beh oui, je vous rappelle qu'elle avait seulement 10 ans, à cet âge, on aime bien faire ce genre de choses.

Un ... Deux ... Trois ... Soudainement, la petite fille se retrouva sur le sol, la tête dans le sable, sans comprendre ce qui venait de se passer. Oh et mince ! Elle était tombée ! Il avait dit vrai ce petit garnement. Cassidy retint ses larmes du mieux qu'elle put, se tournant sur le dos pour regarder de plus près son genoux qui lui faisait mal. Elle grimaça légèrement et quand elle le vit, celui-ci était tout écorché et légèrement saignant ! Super ! Maintenant, elle avait mal. Ça lui piquait fortement mais il ne fallait pas qu'elle pleure, puis surtout pas devant ce petit garçon qu'elle ne connaissait pas, du moins, pas encore.
Elle posa sa main sur son genou quand au petit blondinet, il approcha d'elle, aillant ramasser avant Charlie. Il se mit accroupie, à sa hauteur et lui tendis la petite poupée, un fin et gentil sourire aux lèvres. « Tiens. Les doudous c'est bien, avec eux on a moins mal. » Cassidy le prit, hésitante cependant et quand elle l'eut dans les bras, la brunette ne put s'empêcher de le serrer fort contre elle. Tout de suite, c'est vrai que ça allait mieux ! Les doudous avaient peut être un remède contre les bobos, allez savoir ! La petite fille retenait toutefois toujours ses larmes, ça lui faisait toujours un peu mal, elle ne pouvait pas le nier. Elle fixa cependant le petit garçon devant elle qui était en train de regarder son genoux avec la plus grande des intentions. Il souffla ensuite doucement sur la blessure, ce qui calma directement les douleurs de Cassidy. Elle se mit à sourire doucement, regardant son genou. Plus de douleurs ! « T'es qui toi ? » demanda-t-elle au petit garçon, curieuse. Oui, il fallait qu'elle sache d'où il venait quand même. Le blondinet releva le regard vers elle et lui tendit la main, comme le faisait les grandes personnes quand elles ne se connaissaient pas et qu'elles venaient tout juste de se rencontrer. « Jason Callaway ! Je suis ton voisin. » Cassidy fronça d'abord les sourcils et regarda sa main avant de se relever davantage. Elle l'a saisi toutefois, l'a secouant exagérément « Cassidy Bradford. ».

Les plus belles amitiés naissent souvent d'un mal mais, continue dans le bien. Parce que ça sert à ça l'amitié, pensée les blessures.