La vie est pleine d’imprévus. De souffrances, de pleures, de rires, de sourires, de belles histoires, de bonnes rencontres, de mauvaises rencontres, de haines… Bref, pour certaines personnes la vie est un don de Dieu ou je sais pas trop quoi. Et pour d’autre un cadeau empoisonné. Je ne dirais pas que j’ai passé ma vie à souffrir. Ça serait faux. Mais j’ai eu des bons tous comme des mauvais moments. Beaucoup de mauvais moments. On m’a souvent menti, et jouait avec moi. Moi et surtout ma naïveté. Mais maintenant c’est fini. Je ne suis plus comme ça, je ne me laisse plus avoir, manipuler. J’ai compris ce qu’était la vie, comment il fallait se comporter pour se faire respecter. Il faut s’imposer, montrer qui nous sommes et nous battre jusqu’au bout. Et surtout le plus important croire en vos rêves. Les rêves c’est la réalité qui attend d’être réalisée. Ayez confiance en vous, et ne prêtez pas attention au regard des autres. Et ne jamais abandonner les personnes qui vous aiment.
Généralement les parents disent que le jour de la naissance de leur enfant était la plus belle journée qu’ils ont vécue. Pour les miens, ça n’a pas été le cas. En réalité je ne peux pas en être vraiment sûre car je ne connais pas mes parents. Du moins, mes parents biologiques, je ne les connais pas. Vous l’auriez donc bien compris, j’ai été adopté. Tout ce que je sais sur mes parents c’est qu’ils étaient tous les deux jeunes, et qu’ils n’étaient donc pas en capacité de ma garder pour m’élever. Après en ce qui concerne leur nom, prénom ou à quoi ils ressemblent, c’est le mystère absolu. Mes parents adoptifs étaient plutôt gentils et attentionnés avec moi. Ils ont étaient à mes petits soins. Enfin...peut-être un peu de trop même.
Commençons enfin par le commencement. Je suis née le 30 Janvier 1990 au Texas. Vous connaissez la suite, j’ai vécu avec ma famille adoptive, mon père était chirurgien plastique et ma mère chef du service de neurologie. J’ai donc vécu depuis toujours dans le monde médical. Mes parents n’étaient peut-être pas souvent présents, mais ils m’aimaient, je le savais. S’ils travaillaient aussi dur tous les jours, c’était pour avoir assez d’argent pour que l’on forme une famille heureuse, unie et tout le blabla. Mais à force de passer plus de temps avec vos grands-parents que vos propres parents, l’argent ne compte pas au final. J’ai commencé à en avoir marre quand j’avais douze ans. Je voyais tous mes amis qui me parlaient de leur diner en famille, la journée magnifique qu’ils avaient passés à noël avec leurs parents. Et on me demandait souvent avec qui j’avais fêté noël. Et je répondais souvent « avec mes grands-parents » . Ca n’avait rien de passionnant. Les horaires d’un chirurgien sont environ de 7 :00 à 21 :00 et même plus tard quelque fois !
Leur absence avait tout de même eu un avantage : j’étais indépendante ! Et pas qu’un peu. Je faisais tout moi-même sans l’aide de personne.
J’ai donc vécu ainsi toute mon enfance sans jamais rien dire. Je faisais comme si ça ne me dérangeait pas, parce que je savais qu’ils étaient heureux comme ça, et que c’était le plus important.
En grandissant, je suis devenue encore plus indépendante, j’avais la joie de vire on peut dire. J’aimais faire la fête. J’adorais ça même. Lors d’une d’entre elle, une rencontre changera alors ma vie.. Je m’en souviens comme si c’était hier. Ma meilleure amie m’avait appelé quelques heures avant
« Ari’ tu viens alors au final à la fête d’Ashley ? » « Je sais pas… tu y vas toi ? » « Moi ? Mais tu m’as déjà vu louper une fête ? » « Non..exact » je ris légèrement.
« Allleez viens ! ça sera l’occasion de te trouver un petit ami. » « Emma, combien de fois je vais devoir te dire que je ne veux pas de copain ? » « Jamais assez de fois que je le comprenne apparemment. Je passe te chercher à 21 :00 soit prête ! » Puis elle raccrocha. Je ris, puis souris avant de poser mon portable sur mon lit. Je me levai par la suite vers mon armoire. Il fallait que je trouve quelque chose à me mettre. Quelque chose qui fasse sexy mais classe aussi. Je sortie une robe noir, décolleté. Elle était parfaite. Il était déjà 19 :00 et si je voulais être prête pour 21 :00 je devais me dépêcher. Je pris donc ma douche, puis m’habilla, me maquilla, puis je rajoutai une petite touche de parfum.
20 :58, je partie enfiler mes chaussures, puis je laissai un mot à mes parents :
« Je suis à une fête avec Emma, je rentrerai tard. Passez une bonne nuit. » La dernière fois, j’étais partie sans laisser de mot, et à mon retour, ils m’ont fait toute une scène… Comme quoi ils avaient passé la nuit à s’inquiéter, qu’ils avaient failli appeler la police.. Enfin la totale quoi.
Emma avait finalement raison, c’était une soirée à ne pas rater. J’y avais surtout rencontré mon futur petit ami. Il était sûrement 00 :00, et j’étais assise sur les escaliers. Je n’étais pas ivre, mais j’avais bu, beaucoup bu. Et le voilà qui arriva et qui commença à me parler..
« Bonjour jolie demoiselle. » Je levai le regard, le regarda et lui sourit
« Bonsoir beau brun. » il me sourit et s’assit à côté de moi. Je pouvais déjà remarquer qu’il était ivre lui. Il sentait l’alcool !
« Quel est ton joli prénom ? » Je ris légèrement et lui répondit
« Leila. Mais appelle moi Arizona. Et toi ? » « Maël. On t’a déjà dit que tu avais de très beaaaux yeux ! Un très beau visage aussi. » « Tu dis ça parce que t’es bourré ou parce que tu le penses ? » « Je te laisse deviner ! » Il me sourit derechef et approcha son visage du mien
« T’a pas envie qu’on monte dans une des chambres et qu’on… ? T’es vraiment bonne ! » Il rit. Je m’éloigna de lui, me redressai.
« Tu vois ma main ? Tu vois ta tête ? Tu comprends le rapprochement ou il faut que je te le montre ? » il ne répondit pas. Je le gifla avant de partir en murmurant
« connard. »Ce n’était pas la première fois que ce genre de type m’abordait, mais là sans réellement savoir pourquoi, je sentais que c’était différent. Quelques jours plus tard, il revint me voir. Mais il n’était pas saoule cette fois-ci non…totalement sobre.
« salut.. » Je soupirai avant de répondre.
« T’en a pas eu assez d’une l’autre soir ? » « Justement.. je suis venu pour m’excuser. Je suis désolé de t’avoir parlé comme ça. J’ai été nul et j’étais surtout vraiment très..bourré. J’aimerais bien qu’on reparte sur de nouvelles bases..si tu veux bien toi aussi bien sûr. » Il sourit avant de passer une main dans ses cheveux. Je le regardai, lui sourit légèrement. Il n’était pas aussi beau dans mes souvenirs…
« Si je t’accorde une deuxième chance c’est bien parce que t’étais bourré et que t’es mignon ! » Je ris, souris et enleva mon sac de la chaise qui se situé à côté de la mienne pour le laisser prendre place à mes côtés.
Pendant plusieurs semaines tout était comme ça. Nous nous parlions souvent, nous sortions au cinéma ou en ballade au parc. Nous parlions toute la journée par sms. Bref. J’étais petit à petit en train de tomber amoureuse de Maël Nicola Macini. Il était beau, drôle, gentille, talentueux, et même très romantique… Il me plaisait énormément. Et puis je finis par savoir que mes sentiments étaient réciproques. Il était aussi amoureux de moi.
Nous sommes donc sorti deux ans ensemble. Deux longues et belles années. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, non ? Maël passa me voir un soir je m’en souviens encore très bien…
Je venais à peine de finir de manger que quelqu’un toqua à la porte. Je souris et partie ouvrir. C’est Maël. Je souris encore une fois et l’embrassa tendrement. Je pris une de ses mains et le fit entrer.
« Bonsoir bébé. Je savais pas que tu venais ! Si j’avais su je t’aurais préparai à manger à toi aussi. Oh et t’aurais du venir plus tôt mes parents vont bientôt arriver et ils aiment pas quand tu restes ici trop tard.. » Je l’embrassai et souris de nouveau. Maël n’allait pas bien. Je le voyais dans sa manière de me regarder, de me tenir la main, de m’embrasser. Il était présent physiquement certes, mais absent mentalement.
« Il faut qu’on parle Arizona. » A l’instant même qu’il eût finit cette phrase, le sourire qui était présent sur mon visage s’effaça. Je lâchai sa main et recula légèrement.
« Oui…comme tu veux.. » J’avais un mauvais pré-sentiment. Cette maudite phrase… ‘il faut qu’on parle’ n’est jamais positive.
« Ma..ma sœur est morte elle..elle s’est suicidée. » Choquée, j’ouvris légèrement ma bouche, et plaça une de mes mains dessus. Quelques secondes plus tard, je le pris dans mes bras et le serra fort. Sa sœur avait une maladie mentale très grave. Je la connaissais un peu, et le fait de savoir qu’elle n’était plus parmi nous me donner envie de pleurer.
« Oh Mon Dieu… Je suis désolé bébé.. Ça va aller ? Dis-moi ce que je peux faire pour toi. » Il ne disait toujours rien pendant quelques secondes.
« Arizona… Je dois partir en Californie avec ma famille.. » « Oh…les relations à longues distances c’est pas ce qu’il y a de mieux..mais on peut quand même continuer à se voir non ? Je viendrais te voir quand je peux. » « Non Ari’… on doit arrêter là. C’est fini nous deux...c’est mieux comme ça. » Dès qu’il prononça ‘non’, je sentis les larmes couler. Comment pouvait-il abandonner si vite ? Est-ce que depuis tout ce temps il m’aimait réellement ou il faisait semblant ? Si il tenait vraiment à notre histoire et à moi il n’aurait pas abandonné si vite. Les larmes coulaient de plus en plus. J’essaya de parler mais sans succès.. Je ne savais vraiment pas quoi faire, comment réagir, je ne savais pas ce que j’allais devenir sans lui. Je pleurais toujours, mais je parvins enfin à parler.
« Tu peux pas faire ça Maël. Tu peux pas me quitter sous prétexte que tu vas déménager ! Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu me quittes ? On peut toujours essayer quelques mois tu penses pas ? » Je me calma jusqu’à ce qu’il me donne sa réponse.
« J’ai essayé de trouver une autre solution mais y’en a pas. Ca me fait mal à moi aussi de devoir te dire ça. Mais on sait tous les deux que les relations à longues distances ça marche pas. Je suis désolé mais c’est finit Arizona… Je dois essayer de commencer une nouvelle vie et pour ça..je dois essayer de t’oublier. » Les larmes ont fini par reprendre le dessus.
« Oublie-moi alors ! Ça devrait pas être difficile pour toi. Dégage je veux plus te voir. » Sur le coup de la souffrance, la tristesse et l’énervement, de la colère, je le poussa vers la porte l’ouvrit, le mit dehors et claqua la porte. J’ai passé toute la nuit à pleurer. J’avais mal. Tellement mal. Cette sensation de se sentir faible et inutile sans la personne qu’on aime est tout simplement horrible. J’avais l’impression que mon cœur venait de se déchirer en deux, et que je ne trouverais plus jamais la deuxième partie. Cette partie-là de mon cœur était partie avec lui en Californie. J’avais aussi l’impression que chacune de mes respirations seraient la dernière.
Comment remonter la pente après un tel chagrin d’amour ? Toutes mes amies et mêmes mes parents ne cessaient de me répéter que j’irais vite mieux, que c’était juste une petite déception sentimentale. Mais comment oublier une relation de deux ans ?
Deux mois après son départ, je me sentais toujours mal. Très mal même. J’avais beaucoup de retard dans mes règles…et j’étais enceinte. De deux mois. J’avais encore son numéro de portable, sont e-mail mais j’ai décidé de ne pas le prévenir. Nous nous sommes quittés assez violemment. Enfin je l’ai mit à la porte violemment. Et plus j’y réfléchi, plus je regrette ma réaction. Il venait de perdre sa sœur et moi j’agissais comme une égoïste. Enfin bref. J’avais même décidé de garder l’enfant. Ce qui n’était pas au goût de mes parents c’est vrai. Mais ils m’ont soutenu. Et pour la première fois de ma vie, j’ai senti que nous étions une famille. Je n’ai finalement jamais accouché. J’ai fait une fausse couche au bout de cinq mois de grossesse. L’œuf fécondé avait une anomalie qui présentait un dysfonctionnement lors du développement embryonnaire. Je peux vous dire qu’une fausse couche vous détruit littéralement. Et non, je n’ai jamais prévenu Maël...
J’ai finalement fait des études d’infirmière. Je voulais participer à la guérison des gens, je voulais les aider à aller mieux pour commencer une nouvelle vie. Une fois que j’ai obtenu mon diplôme, je suis partie loin, très loin pour Shutter Island. Là-bas il y avait un hôpital psychiatrique qui recherchait du personnel. Ils m’ont donc embauché en tant qu’infirmière.